Cartographie mobile « photogrammétrique »

Essentiellement, la cartographie mobile 3D, c’est la saisie de données vidéo le long de corridors routiers ou ferroviaires sur lesquelles il est possible de mesurer des coordonnées avec une précision variable. Cela suppose dans un premier temps que les caméras ont été étalonnées pour les déformations de la lentille et pour la géométrie interne de leur chambre noire respective. Généralement elles le sont et la précision des mesures sera, dans un premier temps, tributaire de la qualité de l’étalonnage.

Le second critère pour pouvoir mesurer avec la précision désirée dans les images est le positionnement du véhicule au moment de la saisie des données. Plus ce positionnement est précis, meilleures sont les mesures. Le positionnement de base se fait, dans la presque totalité des cas, à l’aide de GPS et sa précision variera selon la technique utilisée, le nombre de satellites accessibles, leur géométrie, le traitement des données saisies s’il y a lieu, etc. De façon générale, la précision du positionnement GPS nous permet de nous situer à l’intérieur du mètre en planimétrie et le double de cette valeur en altimétrie.

Le raffinement de la précision :

Il est possible de mesurer dans les images vidéo à quelques centimètres près. Pour ce faire, il faut augmenter la précision de positionnement du véhicule et connaître avec passablement de précision les orientations des caméras au moment de la prise de vues. Ceci se fait, entre autres, en ajoutant un système inertiel qui sera jumelé au GPS et aux caméras. Ainsi, la position X, Y et Z du véhicule sera améliorée et les orientations des caméras autour de leurs axes respectifs seront connues, d’où une meilleure précision des mesures dans l’image vidéo. Le désavantage de cette méthode réside dans le coût du système inertiel (quelques centaines de milliers de dollars), du coût de son entretien ainsi que de la capacité à synchroniser adéquatement le moment où le déclic de la caméra se fait avec la position réelle du véhicule dans l’espace. S’ajoutent à cela les limitations engendrées par la perte du signal GPS, une occurrence somme toute fréquente.

Cartographie mobile photogrammétriqueL’autre méthode consiste à considérer la cartographie mobile 3D au même titre que la cartographie traditionnelle « donc de la cartographie mobile photogrammétrique », ce qu’elle est en fait, et procéder selon les mêmes étapes; identification de points communs entre les images (points de passage), identification de points de calage afin d’établir la relation entre les coordonnées photo et les coordonnées terrestres, aérotriangulation ou mesure des coordonnées des points précités  et finalement, ajustement  de ces derniers afin de créer un ensemble homogène. La bonne nouvelle c’est que ces étapes sont aujourd’hui automatisées. En résumé, le système inertiel est remplacé par ce qu’il est convenu d’appeler « corrélation d’image ». Ici, il n’y a pas de véritables contraintes puisque le logiciel de corrélation identifiera et mesurera en quelques secondes des milliers de points communs à deux ou plusieurs images (il en faut environ 10 en photogrammétrie conventionnelle) et procédera à l’ajustement des données saisies de façon automatique. Il serait faux de prétendre qu’il n’y a pas une certaine édition manuelle des données saisies, mais il s’agit généralement que de quelques heures. Ce qui est long dans cette méthode, c’est le traitement des données. Il faut se rappeler qu’en cartographie mobile 3D, plusieurs images sont saisies à chaque seconde, que la corrélation automatique crée des milliers de points par couple d’images et que toutes ces données doivent être traitées par la suite. L’avantage de cette méthode c’est la grande flexibilité qu’elle permet; aucun coût pour des équipements additionnels, indépendance par rapport à la réception des signaux GPS, applicable tant au dessus du sol qu’en dessous.

Vous désirez en connaître davantage sur la cartographie mobile « photogrammétrique » ? Contactez-nous !