Maquette 3D
En un peu plus de 25 ans, les SIG sont passés de simples dessins numériques « fichiers spaghetti » à une forme plus évoluée où l’on a introduit la topologie entre autres, puis l’illustration de la troisième dimension (à l’aide du drapage par ex.) et éventuellement, à de véritables systèmes de gestion tridimensionnels où le réalisme s’imposait de plus en plus. Cette forme de représentation a été justifiée par l’intérêt qu’elle présente face aux méthodes classiques de descriptions (textuelles, vectorielles, photographiques etc.) puisqu’elle permet une meilleure compréhension de l’environnement à l’étude. Aujourd’hui, ces outils sont utilisés par un nombre grandissant de gestionnaires, tant en milieu gouvernemental que dans l’entreprise privée pour la diffusion d’information auprès de leurs clientèles respectives, et dans ce cadre, il convient de tenir compte des contraintes particulières à ces utilisateurs finaux (end-users). En effet, il est facile de concevoir qu’un support 3D, entre autres, augmente de façon importante la compréhension des phénomènes et «paysages» à l’étude. Certains avancent même que « 95% de la population comprend la 3D contre 40% la cartographie». La notion de paysage, tant rural qu’urbain, est devenue une préoccupation dans beaucoup de milieux. En France par exemple, une loi «paysage» a même été votée en 1993 pour «assurer la conservation et la préservation des paysages ayant valeur de patrimoine». Ainsi, sa représentation est essentielle dans les outils de gestion et les applications pour ce faire doivent répondre aux critères indiqués plus avant.
On s’en souviendra, la maquette 3D a fait son apparition dans l’outil Google que très récemment. De cubes blancs qu’ils étaient, les édifices retrouvent maintenant leur apparat naturel tel qu’en fait foi les images Google ci-jointes respectivement de Montréal et Québec. 
On comprendra vite l’intérêt pour ce type de représentation du territoire tout en imaginant assez aisément que ce sont là des données qui, à l’instar de Streetview, seront disponibles dans les centres-villes des principales agglomérations humaines. Les applications pour la maquette 3D sont, on l’imagine, très nombreuses. Que ce soit pour la simulation
fidèle de phénomènes statiques ou dynamiques, en mode survol ou terrain, pour le tourisme, l’urbanisme, l’architecture, la détection de changements, la protection du territoire, la gestion de catastrophes, la gestion quotidienne du territoire, la capacité d’y greffer des informations et des liens spécifiques, les travaux de génie etc., la maquette 3D est d’ores et déjà un outil qu’exigeront bientôt tant les gestionnaires municipaux que les utilisateurs.
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